Cette série de performances artistiques, dont les explorations sont prévues à partir du 12 février au Cameroun, autour d’un temps de recherche donneront lieu à une sortie de résidence en 3 temps les 22, 23 et 24 février 2024 à Bandjoun station (accès libre).

« Ce travail se veut un hommage vivant aux racines profondes et aux expressions dynamiques de l’art contemporain, et ce, en m’interrogeant sur « les histoires » de l’art.

En réflexion de l’art en Guadeloupe, mais également des gestes qui me précèdent dans la chair du vivant : rites, traditions, contes, en écho également au carnaval de Guadeloupe.

Le carnaval est le lieu de la dérision, un espace de subversion aussi notamment dans les « Mouvman kiltirèl ».

Très ancré dans le process du mofwazaj qu’implique le « mas », le déboulé, je souhaite (sans obligation de résultat) explorer ces imaginaires tout en convoquant une autre histoire plus hégémonique – car elle existe aussi et nous fait face sans cesse…

C’est ainsi que je puiserais également dans la démarche révolutionnaire de Marcel Duchamp, qui a redéfini l’art en introduisant l’objet du quotidien comme œuvre d’art, pour la version occidentale de l’art tout au moins.

Sans détour je fouillerais dans la pensée d’Édouard Glissant, avec sa poétique de la Relation et du Tout-Monde, en empruntant son questionnement sur « que fait-on de ce qu’on a fait de nous ? »…

Mon travail pour cette résidence cherche à tisser un fil entre ces histoires de l’art, entre les cultures, les peuples et les expressions artistiques aux carrefours des Caraïbes, des Afriques et de l’occident.

C’est une exploration du dialogue entre tradition et modernité, contemporain et actuel, où chaque participant·e dans le public convoqué est invité·e à être un maillon actif de cette chaîne créative, à la manière d’un ready-made vivant, à la manière d’un conte qui défait le visage de la nuit, dans une Relation ouverte et en constante évolution. ».

À suivre depuis Bandjoun station les 22, 23 et 24 février 2024.